Si les premiers relais de la poste remontent à l’époque de Louis XI en 1477, elle n’a cessé d’évoluer. Depuis la révolution, La Poste est exploitée par l’Etat sous le statut d’administration. En ce 2017, elle vient encore de subir quelques changements afin de s’adapter à l’évolution des modes de vie, sans pour autant délaisser ses missions de service public.
Les tarifs postaux en hausse
Parmi les changements en perspective, on évoque des tarifs en hausse ainsi que la reconversion des offices en agences postales. D’après Urs Schwaller, le président du conseil d’administration à La Poste, l’augmentation des tarifs postaux est prévue en 2019, notamment pour l’envoi de lettres.
Une initiative qui découle d’un compromis établi par la Poste et le surveillant des prix bien qu’elle devrait être renégociée. De fait, le président a jugé bon qu’il fallait incontestablement relever le prix du port d’ici 2 ans.
Réduire les offices traditionnels
Avec les offices postaux qui se font de plus en plus rares, l’établissement prévoit de les remplacer par des agences. « Nous ne pouvons pas stopper cette évolution » indique l’ancien conseiller aux Etats qui défend cette cause. Il rajoute qu’on devrait mettre fin à ces restrictions qui se refusent de contribuer au développement du géant jaune, en faisant allusion à un rapport politique qui n’approuve pas les agences, les qualifiant comme des substituts inadéquats.
La poste compte poursuivre dans cette voie jusqu’en 2020 en vue de réduire les offices traditionnels de 1400 à 800 ou 900 tout au plus. Si elle ne parvient pas à ce chiffre, la situation sera à nouveau réexaminée du fait que le marché évolue rapidement.
Urs Schwaller estime que la mutation en agences est la solution idéale. Tout simplement parce qu’une agence dispose de toutes les opérations standards de la Poste, mise à part le paiement en liquide. « La voie tracée avec les agences est inévitable » renchérit-il.
Des déficits trop importants
Si la Poste tend à réduire le nombre de ses bureaux postaux, c’est qu’elle est victime d’important déficit qui s’élève à plus de 200 millions d’euros. Actuellement, un programme d’économie est en cours concernant les divisions Finances, Personnel et Communication qui mobilise 1500 collaborateurs. Il permet d’économiser jusqu’à 30% dans ce secteur sans avoir à licencier du personnel selon M. Schwaller.
Tant que la Poste peut opérer, les gains resteront en Suisse, de même pour les places de travail explique le président. Dans le domaine de la livraison, il existe une forte concurrence « Amazon peut récupérer ses coûts bas de logistique sur le produit. Nous non », rajoute-t-il. Pour combler ces lacunes, la Poste mise sur « le tri, la distribution et la qualité du service ». La distribution le week-end ou le jour de la commande sera abordée très prochainement sur la table de discussion, ce qui nécessite une « certaine ouverture d’esprit ».